Catégorie : Actualités

Feuilles de Chou 84 de juin 2020

FdC_N°84

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Les citoyens et consommateurs français face à l’utilisation accrue des produits phytosanitaires

Comment être mieux informés sur les divers produits épandus dans les cultures et sur les risques relatifs à l’alimentation humaine et animale ? Quand on sait, par exemple, qu’une pomme peut être traitée jusqu’à une trentaine de fois, avant d’être mise sur les étals, il y a évidemment de quoi s’inquiéter ! Faites l’expérience sur un marché ou en grande surface, demandez quels types de traitements successifs ont subi les fruits et légumes mis en vente, qu’ils soient produits en France ou importés. Vous verrez que le plus souvent les commerçants ou vendeurs spécialisés sont tout à fait incapables de vous répondre de façon précise et détaillée. 

Le contrôle de la qualité des fruits et légumes importés est d’ailleurs un vrai problème, en matière de sécurité alimentaire, car certains produits chimiques interdits en France (comme le diméthoate, par exemple, un insecticide contre la mouche de la cerise) continuent à être utilisés sans aucune restriction dans de nombreux pays exportateurs. Au plan économique, ce n’est pas sans incidences pour les producteurs français. Quoiqu’il en soit, il est bon de rappeler que la France s’était fixée depuis une décennie des objectifs ambitieux de réduction du recours à ces produits chimiques de synthèse, dans le cadre du « Plan Ecophyto » (réduction de 50%). Force est de constater que ces objectifs ne seront pas atteints puisque la vente et l’utilisation des produits phytosanitaires ont fortement augmenté ces derniers mois dans notre pays (de l’ordre de 24% notamment entre 2017 et 2018).

Il n’est pas question pour nous de mettre en accusation les agriculteurs et exploitants qui sont bien souvent les premières victimes de l’usage de ces produits dangereux (maladies professionnelles en augmentation) mais il est clair cependant que les pratiques agricoles sur le plan des traitements ne s’améliorent pas, l’augmentation des ventes de ces produits le prouve.

Cette situation devrait poser des questions à tout citoyen, en termes de gouvernance des politiques publiques, de surveillance des services de l’État, de contrôles, voire de sanctions éventuelles, pour garantir l’efficacité des engagements pris et l’efficience des démarches initiées.

Il est a priori relativement facile de savoir à qui les entreprises de l’agrochimie ont vendu leurs produits et quels sont les territoires, les filières, les types de cultures où l’on en a utilisé en grandes quantités, durant ces derniers mois. Certains territoires sont fortement touchés en matière de pollution, chacun le sait : les Antilles en premier lieu avec les ravages du Chlordécone, qui a empoisonné les sols pour des siècles. Mais aussi aujourd’hui, en métropole, certaines zones de vignobles ou de cultures céréalières, où le glyphosate (principe actif du « Roundup « ), produit classé cancérogène probable par l’OMS, continue à être épandu massivement, mettant même parfois en danger la qualité de l’eau. Les distances d’épandage à respecter autour des écoles et des habitations provoquent d’ailleurs actuellement, en milieu rural, des incompréhensions et de nombreux conflits.

Au moment où un grand débat public s’ouvre sur les orientations de la future PAC (Politique Agricole Commune de l’Union Européenne) après 2020, il nous parait pertinent à l’Adéic d’évoquer ces problématiques inquiétantes, ainsi que les besoins réels pour les consommateurs d’obtenir, en matière de sécurité alimentaire, des informations complètes et fiables sur les divers traitements effectués, pour les fruits et légumes comme pour les céréales et les vignes. On pourrait tout à fait envisager un code d’affichage simple à l’image du nutriscore (un feu tricolore par exemple), selon la quantité, la diversité et le degré de dangerosité des produits utilisés, des informations complémentaires, plus détaillées, pouvant être obtenues grâce à l’usage d’un portable.

En ce qui concerne les pratiques agricoles, comment pouvoir sortir rapidement de cette logique de recours accru aux pesticides et herbicides ? En réorientant peut-être demain les aides de la PAC, en France, vers des exploitations et des productions plus respectueuses de l’environnement et en informant mieux les consommateurs.

Il ne faudrait pas en effet que les recommandations émises en matière de santé, manger au moins 5 fruits ou légumes par jour, nous conduisent à nous empoisonner progressivement au quotidien ! Tout le monde n’a pas les moyens d’acheter exclusivement du Bio.

Le débat public s’engage, il faut souligner que c’est la première fois, en Europe, qu’un débat citoyen de cette ampleur est ainsi proposé sur les orientations futures de la PAC. L’Adéic souhaite saisir cette opportunité et y participer, pour porter les demandes et les exigences légitimes des consommateurs.

LES RECOMMANDATIONS DE L’ADEIC en matière de transparence : un étiquetage simple d’information sur la dangerosité et la diversité des produits phytosanitaires épandus (avec la possibilité d’obtenir des informations plus détaillées via un portable, notamment le nombre d’épandages effectués)

Jean-Louis Blanc – Secrétaire général de l’ADEIC

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Résultats de l’enquête sur l’illectronisme

Le réseau des CTRC / SRA a publié les résultats de son enquête nationale portant sur l’illectronisme en France, diligentée par ses membres, les associations de consommateurs.

L’enquête a été menée durant la période de septembre à octobre 2019 et nombre de bénévoles et salariés des associations de consommateurs du territoire de l’Occitanie ont relayé, auprès de leurs adhérents, cette enquête. Les réponses collectées on fait l’objet d’une analyse à l’échelle nationale et régionale.

Résultats-de-lenquête-illectronisme-territoire-OCCITANIE

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Paiement sans contact : hausse à 50 euros du plafond de paiement

Le paiement sans contact est l’un des gestes barrières prônés par le gouvernement pour limiter la transmission du Covid-19. C’est pourquoi le ministère de l’économie et des finances, le Groupement des Cartes bancaires et les banques françaises ont décidé de relever de 30 euros à 50 euros le montant maximal réglable par ce biais, à partir du lundi 11 mai.

Le logo indiquant le sans-contact

La très grande majorité des cartes sur le marché français peuvent accepter ce nouveau plafond et n’auront pas à être changées, un très faible nombre de clients devront attendre le renouvellement de leur carte pour profiter de la nouveauté. Il faut au préalable vérifier que sa carte dispose du logo sans contact (qui représente des ondes).

Ce changement de plafond se fait automatiquement chez de nombreuses banques, notamment chez BNP Paribas, Crédit agricole, La Banque postale, LCL, Crédit mutuel, Arkéa, Fortuneo, Axa Banque, Orange Bank, Nickel, Revolut, N26, Ma French Bank… Ainsi que plus de 90 % des cartes des Banques populaires et des Caisses d’épargne (BPCE).

Chez d’autres banques, le relèvement du plafond ne sera pas automatique et nécessitera une action du client. Ainsi la Société générale, ING, BforBank et Crédit du Nord indique qu’il faudra effectuer soit un retrait au distributeur, soit un paiement avec code. Boursorama demande de réaliser deux retraits.

Pour comprendre cette différence entre les banques, il faut savoir que le plafond est soit fixé dans un serveur informatique central, dans ce cas-là le changement est automatique, soit le plafond est paramétré dans la puce de la carte, la puce sera alors mise à jour à distance lors d’une transaction nécessitant le code secret.

La mise à jour des cartes de paiement a débuté le 11 mai et devrait s’étaler jusqu’en juin, en fonction de chaque banque. Il faut aussi que les commerçants soient équipés d’un terminal de paiement électronique (TPE) acceptant le sans-contact et qui ait été mis à jour. Environ 70% des commerçants acceptent le sans-contact.

On peut aussi refuser le paiement sans contact, il est alors recommandé de désactiver cette fonctionnalité. Dans la plupart des banques, c’est possible gratuitement en ligne, via l’application ou en contactant son conseiller. Cependant chez certaines banques, il est impossible de désactiver le sans-contact une fois la carte reçue, il faut le demander avant !

La commission que le commerçant paie à sa banque est la même lorsque le client paye en tapant son code ou sans contact. Ces commissions varient selon le volume de transactions, ainsi les grands groupes sont avantagés.

Ne soyez pas surpris si, de temps à autre, le terminal vous demande de saisir votre code. En effet, pour des raisons de sécurité et en application de règles européennes, le code est obligatoire au moins tous les 150 euros de paiement. Pour certaines banques, ce montant ou le nombre de transaction est moindre. Ainsi le sans-contact n’est pas une bonne raison pour oublier son code secret.

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