Qui du locataire ou du propriétaire doit entretenir le jardin ?

Les parties extérieures d’une maison louée, comme un jardin privatif ou une piscine, doivent être entretenues. En général, c’est le locataire qui est responsable de l’entretien du jardin. Cependant, les règles peuvent varier selon les termes du contrat de location.

Les rapports locatifs sont régis par la loi du 6 juillet 1989. L’article 7 prévoit que le locataire est responsable de l’entretien courant et des réparations locatives de la propriété, ce qui inclut généralement l’entretien des jardins et plus globalement de tous les espaces verts privatifs.

Ces obligations d’entretien sont à la charge du locataire pendant toute la durée de la location. Les travaux de plus grosses importances restent à la charge du propriétaire.

Les parties extérieures dont le locataire à l’usage exclusif et qui doivent faire l’objet d’un entretien courant concernent :

  • les jardins privatifs, c’est-à-dire les allées, les pelouses, les massifs, les bassins et la piscine
  • les auvents, terrasses, balcons et marquises
  • les chéneaux et gouttières
  • les clôtures, haies, murs de soutènement
  • les autres équipements extérieurs tels que les cabanons ou les abris de jardin

L’entretien courant à la charge du locataire consiste à maintenir les espaces extérieurs de la propriété en bon état. Le locataire peut être tenu responsable de tout dommage anormal causé au jardin pendant la durée de la location.

Le décret n°87-712 du 26 août 1987 donne une liste des « réparations locatives » :

  • arroser les plantes et les fleurs
  • s’occuper des arbres et des arbustes (taille, élagage, arrosage, échenillage)
  • tondre la pelouse
  • nettoyer et désherber les allées
  • ramasser les feuilles et des déchets
  • réparer et remplacer les installations mobiles d’arrosage
  • entretenir la piscine en bon état de fonctionnement
  • enlever la mousse des gouttières

Le principe selon lequel le locataire est en charge de l’entretien courant du jardin et des réparations locatives est la norme dès lors que le contrat de location ne mentionne rien de différent. Mais, il est possible d’établir un autre mode de répartition, par exemple en partageant les tâches et les frais d’entretien courant. Le bail doit en faire mention pour se prémunir d’un éventuel litige.

Les contentieux peuvent naitre de ce que locataire et bailleur entendent par entretien courant, par exemple ils peuvent ne pas avoir la même vision du jardinage. Si l’un considère qu’il est important de favoriser la biodiversité, l’autre peut vouloir faire la chasse aux mauvaises herbes à tout prix, il est donc important de prendre le temps de se mettre d’accord entre bailleur et locataire.

Article initialement publié dans le numéro 113 des Feuilles de Chou

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Feuille de Chou n°125

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Le Kintsugi, quand la réparation est aussi un art

Dans notre société, nous avons pris la fâcheuse habitude de se séparer d’un bien dès qu’il est cassé. Mais en se tournant vers d’autres horizons, on peut découvrir des philosophies différentes.

Vers 1450 au Japon, le shogun Ashikaga Yoshimasa a renvoyé en Chine un bol de thé chinois endommagé pour le faire réparer. Le bol étant revenu réparé avec de vilaines agrafes métalliques, ses artisans japonais auraient cherché un moyen de réparation plus esthétique.

De là est né le kintsugi signifiant « jointure en or ». Cette méthode de réparation des porcelaines ou céramiques brisées s’appuie sur l’utilisation d’une laque saupoudrée de poudre d’or. Le résultat est esthétique bien qu’imparfait, mais parfois l’objet ainsi réparé se retrouve plus joli qu’à l’état initial.

C’est aussi une autre philosophie qui prend en compte l’histoire de l’objet et donc les accidents éventuels qu’il a pu connaître. La casse d’un objet n’en signifie plus sa fin, mais le début d’un nouveau cycle, avec un renouveau ou une continuité dans son utilisation.

Il ne s’agit donc pas de cacher les réparations, mais de mettre en avant celles-ci. On peut faire un parallèle avec la notion de résilience dont le kintsugi serait la métaphore.

Ainsi la prochaine fois que vous casserez un objet, demandez-vous si une nouvelle vie pour cet objet n’est pas possible.

Article initialement publié dans le n°107 des Feuilles de Chou

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Feuille de Chou n°124

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